Le 18 Mars (Français)

Publié le 17 Mars 2019

Texte de l'Évangile

(Lc 6,36-38): 

«Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous. Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis».

 

L’Application

Hier nous avons contemplé sur la gloire de Dieu et dans cette gloire se trouve la passion et la mort de son Fils. Dieu en son Fils nous a fait connaitre son projet et avant sa mort Il nous a montré l’importance de pardon. A son image nous avons une obligation de l’imiter.  

Puisque nous portons en nous cette image divine, nous devons nous habiller avec ce comportement divin : miséricordieux. Nous accordons ce pardon aux autres, car il les appartient et nous l’avons reçu du Seigneur. Si nous l’accordons, ce n’est pas parce qu’ils le méritent, plutôt, il n’appartient pas à nous. Nous ne le donnons pas pour recevoir, mais nous le donnons parce que nous l’avons reçu.

 

 

«Donnez, et il vous sera donné»

 

+ Abbé Antoni ORIOL i Tataret 
(Vic, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui l'Évangile de Luc proclame un message plus dense que bref, et pourtant il est bref! Il peut être réduit à deux considérations: un encadrement de miséricorde et un contenu de justice.

En premier lieu, un encadrement de miséricorde. En effet, la consigne de Jésus s'affirme comme une norme et resplendit comme un astre. Norme absolue: si notre Père qui est au ciel est miséricordieux, nous, qui sommes ses fils, devons l'être aussi. Et le Père est si miséricordieux! Le verset antérieur affirme: «(...) et vous serez les fils du Très-Haut, car Il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants» (Lc 6,35).

En deuxième lieu, un contenu de justice. En effet, nous nous trouvons confrontés à une sorte de “loi du talion”, aux antipodes de celle qui a été rejeté par Jésus («oeil pour oeil, dent pour dent»). En quatre étapes successives, le divin Maître nous instruit, d'abord, avec deux négations, ensuite, avec deux affirmations. Négations: «Ne jugez point, et vous ne serez point jugés»; «ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés». Affirmations: «absolvez, et vous serez absous»; «Donnez, et il vous sera donné».

Appliquons cela brièvement à notre vie quotidienne, en nous arrêtant spécialement à la quatrième consigne, comme le fait Jésus. Examinons notre conscience avec courage et clarté: si en matière familial, culturelle, économique et politique le Seigneur devait juger et condamner notre monde comme le monde juge et condamne, qui pourrait affronter son tribunal? (Songeons simplement au monde de la vie politique, en rentrant à la maison, en lissant le journal ou en écoutant les nouvelles). Si le Seigneur nous pardonnait comme le font d'habitude les hommes, combien de personnes et institutions parviendraient à la pleine réconciliation?

Mais la quatrième consigne mérite une réflexion particulière. En elle, la bonne loi du talion que nous sommes en train de considérer est en quelque sorte dépassée. En effet, si nous donnons, nous sera-t-il donné proportionnellement? Certainement pas! Si nous donnons, nous recevrons —notons-le bien— «une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde» (Lc 6,38). Car, c'est à la lumière de cette disproportion bénie que nous sommes exhortés de donner au préalable. Demandons-nous, donc: quand je donne, est-ce que je donne bien, le meilleure de moi-même, est-ce que je donne pleinement?

 

Rédigé par JOHNBOSCO

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