Le 27 Février

Publié le 26 Février 2020

Texte de l'Évangile

(Lc 9,22-25): 

Jésus disait à ses disciples: "Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs de prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite". Il disait aussi à la foule: «Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence?».

 

L’Application

Nous venons de célébrer le mercredi des cendres et nous sommes déjà entrés dans le rythme de carême. Ce temps nous invite à renoncer tout ce qui nous sépare de l’amour divin, et à oser prendre ou assumer les croix quotidiennes, avancer vers la perfection de la sainteté, non pas seul, mais avec le Seigneur.

La marche vers le désert me symboliquement présentera les quarante jours du Seigneur dans le désert et aussi les quarante années du peuple de Dieu dans le désert vers la terre promise.  

Quarante jours de marche dans le désert, avec le Seigneur, seuls, animé par l’Esprit Saint, pour le Seigneur, et par[JTJ1]  le Seigneur. Comme le désert, nous entrons dans un lieu ouvert,  en toute liberté, pour écouter le Seigneur, écouter au plus de nous-mêmes, et pour découvrir sa volonté.

Dans ce dialogue, nous passerons les quarante jours plein de reconnaissance et de gratitude. En écoutant le Seigneur nous choisirons la vie et ce choix nous mettra sur le bon chemin, suivant ses commandements. Laissons-nous guider par l’Esprit Saint et nous vivrons ces quarante jours, en faisant pénitence, assumant nos croix,  dans la joie et dans le bonheur. Un très bon Carême.

«Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive»

Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM
(Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui premier jeudi du Carême, les cendres que l'Église nous a mises sur le front sont encore fraîches. Elles nous introduisaient à ce temps sacré qui est un trajet de quarante jours. Jésus, dans l'Évangile, nous montre deux voies: le Via Crucis qu'il Lui faut parcourir; notre propre chemin, à sa suite.

Sa voie, c'est celle du Chemin de Croix et de mort, mais aussi celle de sa glorification: «Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté (…), qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite» (Lc 9,22). Pour l'essentiel, notre chemin ne diffère pas de celui de Jésus, qui nous indique d'ailleurs la manière de le suivre: «Celui qui veut marcher à ma suite…» (Lc 9,23).

En embrassant sa Croix, Jésus a fait la Volonté du Père; nous, en prenant la nôtre sur nos épaules, nous l'accompagnons dans son Via Crucis.

Le chemin de Jésus se résume en trois mots: souffrance, mort, résurrection. Notre chemin comporte aussi trois aspects (deux attitudes et l'essence de la vocation chrétienne): renoncer à nous-mêmes, prendre la croix de chaque jour et accompagner Jésus.

Celui qui ne renonce pas à lui-même et ne prend pas sa croix, veut s'affirmer et être lui-même, il veut «sauver sa vie», comme dit Jésus. Mais en voulant la sauver, il la perd. En revanche, celui qui, à cause de Jésus, ne cherche pas à éviter la souffrance et la croix, celui-là sauvera sa vie. Tel est le paradoxe du disciple de Jésus: «Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence?» (Lc 9,25).

Cette parole du Seigneur, qui clôt l'Évangile du jour, a transpercé le cœur de saint Ignace et provoqué sa conversion: «Qu'adviendrait-il si je faisais ce que fit saint François et ce que fit saint Dominique?» Ah si, pendant ce Carême, la même parole nous aidait aussi à nous convertir!

 


 [JTJ1]

Rédigé par JOHNBOSCO

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