Le 27 Janvier

Publié le 26 Janvier 2021

Texte de l'Évangile

(Mc 4,1-20): 

 

Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac, et une foule très nombreuse se rassemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une barque où il s'assoit. Il était sur le lac et toute la foule était au bord du lac, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans son enseignement: «Écoutez! Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n'avait pas beaucoup de terre; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde; et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l'ont étouffé, et il n'a pas donné de fruit. Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent pour un». Et Jésus disait: «Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende!».

Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l'interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait: «C'est à vous qu'est donné le mystère du royaume de Dieu; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l'énigme des paraboles, afin que se réalise la prophétie: ‘Ils pourront bien regarder de tous leurs yeux, mais ils ne verront pas; ils pourront bien écouter de toutes leurs oreilles, mais ils ne comprendront pas; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon’».

Il leur dit encore: «Vous ne saisissez pas cette parabole? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles? Le semeur sème la Parole. Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils l'entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux: ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie; mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d'un moment; quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent aussitôt. Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces: ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne: ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit: trente, soixante, cent pour un».

 

L’Application

 

Nous connaissons bien cette parabole du semeur et des bonnes graines qui ont produit le fruit. Sans entrer dans l'exégèse biblique, je voudrais insister sur l'importance de la coopération de la terre, du travail du Semeur et de l'environnement. Pour que la graine produise des fruits, notre cœur ainsi que la terre, notre environnement en tant que communauté et notre relation avec la source en tant que graine, sont importants.

Puisque la communauté est un élément externe (les gens) et en même temps interne (en tant que membre, je forme cette communauté), je peux l'influencer avec une certaine limitation, par la façon dont je vis ma vie. Puisque le grain est un don de Dieu et que le semeur est généreux, il a déjà été acquis par le baptême. S'il y a un élément que je peux et dois maîtriser, c'est la terre, mon cœur. C'est à moi seul que cette liberté est accordée, afin que mon coeur choisisse et agisse, comme il doit le faire, dans cette liberté, pour accueillir la Parole de Dieu, comme une grâce en toute gratuité, et que j'utilise tous les moyens à ma disposition pour que cette graine produise le fruit attendu.

Nous devons reconnaître une vérité et nous poser cette question, en toute sincérité : même si la graine est donnée et reçue librement, et capable de produire du fruit en nous, si, pour ma part, je ne reconnais pas le don que Dieu m'a déjà fait, comment puis-je coopérer à l'accomplissement (germination et développement) de la volonté divine ? Pour donner les fruits, il faut d'abord reconnaître le grain et sa gratuité, après l'engagement sera plus facile que nous l'imaginons, car Dieu s'occupera de tout.

«Le semeur sème la Parole»

 

Abbé Antoni CAROL i Hostench

(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

 

Aujourd'hui, nous écoutons des lèvres du Seigneur la "Parabole du semeur". La scène est totalement actuelle. Le Seigneur ne cesse de "semer". De nos jours aussi les foules écoutent Jésus par la bouche de son Vicaire le Pape, de ses ministres et… de ses fidèles laïques: à tous les baptisés le Christ a accordé de participer de sa mission sacerdotale. On a "faim" de Jésus. Jamais comme à présent l'Église n'avait été si catholique, puisque sous ses "ailes" s'abritent des hommes et des femmes des cinq continents et de toutes les races. Nous avons été envoyés dans le monde entier (cf. Mc 16,15) et, en dépit d'un panorama sombre, le commandement apostolique de Jésus-Christ a produit ses fruits.

La mer, les barques et les plages ont été remplacées par des stades, des écrans et les moyens modernes de communication et de transport. Mais Jésus reste le même. L'homme non plus n'a pas changé, avec son besoin d'enseignement pour aimer. Aujourd'hui aussi, il y en a qui -par grâce et en vertu d'un choix gratuit de Dieu: c'est un mystère!- reçoivent et entendent plus directement la Parole. Comme il y en a également beaucoup qui ont besoin d'une explication plus poussée de la Révélation.

Aux uns et aux autres, en tout cas, Dieu nous demande des fruits de sainteté. L'Esprit Saint nous aide, mais Il ne se dispense pas de notre collaboration. La diligence est d'abord requise. Si quelqu'un ne répond qu'à demi, s'il se maintient "à la lisière" du chemin sans y entrer pleinement, il sera une victime facile de Satan.

Ensuite, la constance dans la prière -le dialogue-, pour approfondir notre connaissance et notre amour de Jésus: «Un saint qui ne prie pas…? -Je ne crois pas à cette sainteté-là (Saint Josémaria).

Enfin, l'esprit de pauvreté et de détachement nous évitera de nous "noyer" en chemin. Pour le dire clairement: «Nul ne peut servir deux maîtres…» (Mt 6,24).

Chez sainte Marie, nous trouvons le meilleur modèle de réponse à l'appel de Dieu.

 

Rédigé par JOHNBOSCO

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