Le 20 avril

Publié le 19 Avril 2021

Texte de l'Évangile

(Jn 6,30-35): 

 

Ils lui dirent alors: «Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire? Au désert, nos pères ont mangé la manne; comme dit l'Écriture: Il leur a donné à manger le pain venu du ciel». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde». Ils lui dirent alors: «Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours». Jésus leur répondit: «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif».

 

L’Application

 

Beaucoup d'entre nous pensent et agissent comme si la foi était le fruit de signes extérieurs et de nos efforts personnels, c'est pourquoi les gens demandent un signe du ciel pour croire en Jésus. Jésus vient nous aider à découvrir les signes visibles qui représentent déjà la présence divine, non seulement dans notre histoire, mais aussi dans notre vie quotidienne, ici et maintenant. La foi est un don de Dieu et nous devons l'accueillir et l'accepter, comme il nous est donné. 

Jésus dans l'histoire est déjà un signe pour nous et sa présence dans l'Eucharistie est une affirmation de son désir divin de participer à notre vie quotidienne. En participant à l'Eucharistie, nous renouvelons l'alliance faite par Dieu à l'humanité par la mort et la résurrection de Jésus-Christ.  Si nous ne considérons pas cet événement comme un signe et une œuvre du salut divin à perpétuité, comment pouvons-nous croire à l'amour divin ? Le refus de ce don est un refus de la vie que Dieu nous offre.

 

 

«C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel»

 

Abbé Joaquim MESEGUER García

(Rubí, Barcelona, Espagne)

 

Aujourd'hui dans les paroles de Jésus, nous pouvons constater la différence et la complémentarité entre l'Ancien et le Nouveau Testament: l'Ancien est la figure du Nouveau et dans le Nouveau les promesses faites par Dieu aux patriarches dans l'Ancien parviennent à leur plénitude. Ainsi, la manne que les israélites mangèrent dans le désert n'était pas l'authentique pain du ciel, mais la figure du vrai pain que Dieu, notre Père, nous a donné chez la personne de Jésus-Christ, qu'Il a envoyé comme Sauveur du monde. Moïse demanda à Dieu, en faveur des israélites, une nourriture matérielle; Jésus-Christ, en revanche, s'offre lui-même comme aliment divin qui donne la vie.

«Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire?» (Jn 6,30), exigent les juifs, incrédules et impertinents. Le signe de la multiplication des pains et des poissons opéré par Jésus le jour précédent leur a-t-il paru de peu? Pourquoi hier voulaient-ils proclamer Jésus roi et aujourd'hui ne le croient-ils plus? Que le cœur humain est inconstant! Saint Bernard de Clairvaux dit: «Les impies tournent autour de Lui, car bien sûr ils veulent satisfaire leur désir, et sottement ils méprisent le moyen de parvenir à leur fin». C'est ce qui arrivait aux juifs: imbus d'une vision matérialiste, ils prétendaient que quelqu'un les nourrisse et résolve leurs problèmes, mais ils ne voulaient pas croire; c’était tout ce qui les intéressait de Jésus. N'est-ce pas la perspective de celui qui désire une religion commode, faite sur mesure et qui n'engage à rien?

«Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours» (Jn 6,34): que ces paroles, prononcées par les juifs de leur point de vue matérialiste, je les prononce avec la sincérité que me donne la foi; qu'elles expriment vraiment le désir de me nourrir de Jésus-Christ et de vivre uni à Lui pour toujours.

 

Rédigé par JOHNBOSCO

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