Le 10 Septembre

Publié le 9 Septembre 2021

Texte de l'Évangile

(Lc 6,39-42): 

 

Il leur dit encore en paraboles: «Un aveugle peut-il guider un autre aveugle? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou? Le disciple n'est pas au-dessus du maître; mais celui qui est bien formé sera comme son maître. Qu'as-tu à regarder la paille dans l'oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas? Comment peux-tu dire à ton frère: ‘Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton oeil’, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Esprit faux! enlève d'abord la poutre de ton oeil; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère».

 

L’Application

 

Il ne s'agit pas de guider ou d'accompagner quelqu'un, ni de corriger un frère ou une sœur, mais il s'agit de notre aveuglement volontaire, de l'ignorance de nous-mêmes. Puisque Dieu habite en nous, la connaissance de soi est un impératif, afin d'établir une relation interpersonnelle avec Dieu. Un regard sur notre intériorité, l'intériorité avec l'âme pure et notre conscience que Dieu a installée en nous, peut facilement guérir notre extériorité, les fruits de notre intériorité.  

Paul a bien reconnu ses erreurs passées, dans cette intériorité qui a été contaminée par les enseignements des hommes, qui vont produire des actes contre Dieu. Il a connu un Dieu de loi, et non un Dieu d'amour et de pardon. Comme sa recherche était sincère, et son engagement positif avec une fidélité à la loi de Moïse, Dieu a voulu le rencontrer et cette rencontre l'a transformé. Il reconnaîtra toujours son passé avec fierté, car il a été fidèle à tout ce qu'il a appris. Nous devons apprendre de Paul à nous pardonner généreusement nos actions passées. Dieu continue à nous pardonner nos actions passées, à condition que nous nous convertissions et que nous croyions en lui. 

Jésus nous invite à commencer une nouvelle vie, une vie avec Lui, en Lui, par Lui et pour Lui. Nous connaissons déjà ce Dieu d'amour, qui nous demande de nous aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés. Très souvent, nous ne sommes pas fidèles à tout ce que nous avons appris du Seigneur. Soyons sincères et fidèles.

 

«Le disciple n'est pas au-dessus du maître; mais celui qui est bien formé sera comme son maître»

 

Abbé Antoni CAROL i Hostench

(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

 

Aujourd'hui, les paroles de l'Évangile nous font réfléchir à l'importance de l'exemple et du témoignage d'une vie exemplaire. Selon le dicton populaire, «Frère exemple est le meilleur prédicateur». Un autre affirme qu'«un bon exemple vaut mieux que cent discours». N'oublions pas que, dans le christianisme, tous –sans exceptions– nous sommes des guides, puisque le Baptême nous confère une participation du sacerdoce (médiation salvifique) du Christ. Nous avons tous reçus le sacerdoce baptismal; or, tout sacerdoce inclut aussi, en plus des missions de sanctifier et d'enseigner les autres, le munus –la fonction– de régir ou de diriger.

Oui, que nous le voulions ou non, nous avons, par notre conduite, la possibilité de devenir un modèle stimulant pour ceux qui nous entourent. Songeons, par exemple, à l'ascendant des parents sur leurs enfants, des professeurs sur leurs élèves, des autorités sur les citoyens, etc. Le chrétien doit avoir une conscience particulièrement vive de tout cela. Mais… «un aveugle peut-il guider un autre aveugle?» (Lc 6,39).

Pour nous, chrétiens, ce que disaient de Jésus les juifs et les premières générations de chrétiens doit nous interpeller: «Il a tout bien fait» (Mc 7,37); «Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement» (Ac 1,1).

Tâchons de traduire en œuvres ce que nous croyons et professons en paroles. Alors qu'il était encore le Cardinal Ratzinger, le Pape Benoît XVI affirmait que «le plus grand danger ce sont les chrétiens adaptés», ces personnes qui se disent catholiques mais qui, en pratique, ne manifestent pas dans leur conduite le “radicalisme” de l'Évangile.

Être radicaux ne veut pas dire être fanatiques (la charité est patiente et tolérante) ni excessifs (car dans l'amour il est impossible d'exagérer). Comme Saint Jean-Paul II l'a dit, «le Seigneur crucifié est un témoignage indépassable d'amour patient et d'humble mansuétude»: Il n'était ni fanatique ni excessif. Mais Il était radical, au point qu'Il nous fait dire avec le centurion témoin de sa mort: «Vraiment, cet homme était un juste» (Lc 23,47).

 

Rédigé par JOHNBOSCO

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W
Super mon père !
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